Décryptage Alger, 25 décembre 2018: Algérie, tous les généraux “ne sont pas gris”, pourvu qu'ils attrapent la souris!

Publié le par Loeil de Tibar

Hacène Ouali, journaliste, a fait un portrait élogieux de l’ex. Général major Ali Ghédiri, dans le quotidien El Watan daté du 25 décembre 2018. Il dépeint un homme qui est tout le contraire des clichés courants sur les généraux souvent présentés comme d’horribles prédateurs. Il serait complètement leur antithèse. Un soldat pétri de talents, n’ayant « rien à envier aux Saint-Cyriens », un « militaire qui a le goût des idées, de la pensée et le sens de l’histoire. » Médaillé d’or de l’École de Guerre de Moscou, sexagénaire à l’allure sportive, un air inattendu de modernité, « il décide de partir à la retraite, alors que le haut commandement de l’armée est vieillissant », et n’hésite pas aujourd’hui à défendre « publiquement ses idées pour une Algérie moderne et prospère. »
C’est, titre El Watan, « un général qui parie sur l’engagement démocratique » tant l’homme aurait été, selon le journaliste, « biberonné à la culture révolutionnaire et syndicale », éducation et valeurs, que lui a inculquées son père, « mineur dans les mines d’El Ouenza ». Élevé dans cette ambiance de dur labeur pour gagner sa pitance quotidienne, c’est, quelqu’un de vrai et de simple, qui fait partie du peuple algérien, « un fils de mineur devenu général major. »
Ce général qui ne serait pas un « va-t'en-guerre », et qui a fait une brillante carrière aidée par une solide formation dans les arts militaires, s'érigerait en critique averti du système au sein duquel il a grandi et s'est élevé, tout en se prévalant de l'amitié et du compagnonnage avec ses ainés, à qui il voue un profond respect. Mais, pourquoi le journaliste tenait-il à préciser l’origine géographique d’Ali Ghédiri, qui est natif d'Oum El Bouaghi ? Est-ce pour dire que cette contrée a aussi ses hommes intègres, ou bien est-ce pour marquer l’éloignement du général d’une certaine région, à qui on voudrait faire endosser les ratages de ces vingts dernières années.
Le journaliste veut-il « nous vendre » un éventuel candidat à la candidature de 2019, en cas de carence du pouvoir ? À voir comment il s’y emploie, avec une ardeur quasi militante, nous serions prêt à le croire ! Cela semble un peu trop « téléguidé » pour être uniquement le résultat de la Providence… Nous ne prétendons pas ici apporter des éléments complets et objectifs, nous vous invitons juste à flairer un possible engagement politique plus “affirmé” de ce général.

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