Échanges nocturnes

Publié le par Abébé

Suite à la courte publication que je rappelle ci-après, Ahmed Cheniki, un Monsieur à l'intelligence aiguë, me fait l'honneur d'un commentaire pour un si petit texte. Heureusement que je ne fais pas dans la diarrhée verbale, je n'aurais pas eu à connaître son inestimable avis. Cet avis, vous le trouverez également ci-joint, suivi de ma réponse. Ce sera un peu long à lire et vous espère nombreux à le faire. Allons-y !

  1. DÉNI (Mon texte. Maintenant que je le relis, je le trouve effectivement un chouia riquiqui).

« Du haut de leur immense connerie, certains diront que les bombardements sionistes sont une fiction pour détourner les Algériens du hirak. »

  1. Le commentaire de Ahmed Cheniki :

Vous exagérez, cher monsieur, ce qui se passe en Palestine est une grande tragédie, l'agression d'un peuple dont le territoire est occupé, avec la complicité des régimes arabes. C'est un crime contre l'humanité. Parlez des Palestiniens, de cette agression, faites un travail de pédagogie si vous en avez les moyens, c'est ce qui aiderait les Palestiniens, le reste, ça ne les intéresse pas.

  1. Ma réponse à Ahmed Cheniki : 

Travail de pédagogie...si, j'en ai les moyens." Je suppose que vous voulez dire "intellectuels". C'est quelque chose que je réserve généralement à mes étudiants de Master que je retrouve d'ailleurs très bientôt. Il doit probablement exister parmi eux des marcheurs qui pourraient ensuite, sans prétention bien sûr, relayer le message. Vous savez cher Monsieur, je pars du constat que les abonnés aux RS ne lisent pas les longs textes ou alors vraiment en diagonale. C'est mon cas, sauf que j'avoue avoir eu du plaisir à lire vos longues tirades que vous consacrez régulièrement à des auteurs que j'ai consciencieusement lu et travaillé durant mon parcours universitaire pour la préparation des examens. Évidemment, je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans… Nous ne sommes ni vous, ni moi dans ce cas depuis fort longtemps.

Mais qu'en est-il de la majorité? Je déteste écrire pour moi-même, je ne suis pas une personne à l'égo démesuré. Alors, je me suis adapté à cette majorité, moi qui déteste sa dictature. Depuis quelques temps, je reviens à mes envies et mes premières amours : la poésie et la cuisine. Ça va très bien ensemble. J'ai suivi les conseils d'une bonne amie qui m'a demandé de laisser la politique aux professionnels et aux journalistes-activistes. Mais pour le coup, je vous promets que dès mon prochain cours, je ferais œuvre de pédagogie pour expliquer les tenants et aboutissants de la tragédie que vit le peuple palestinien à mes étudiants. Je dois bien pouvoir caler celà en trente heures de cours durant la semaine. Sacrifier une heure pour la cause palestinienne ne causerait de tort à personne. 

Voilà ce que j'avais à dire et vous remercie pour votre très sympathique commentaire. Bonne nuit Monsieur, j'étais sur le point de dormir.

  1. Post-scriptum nocturne

Post-scriptum nocturne à "Échanges nocturnes"

Enfermés dans leurs certitudes figées, tels Achour le dixième sur son trône en carton pâte, ils vous  bombardent de leurs pets et leurs rots sentant le gras et la friture de leur vanité "intellectualiste". 

Je hais les checkpoints mentaux et les miradors de la censure qui vous poussent toujours à rebrousser chemin et à emprunter leurs "viae praetoriae" (voies prétoriennes) ou les culs-de-sac. Je tire la chasse sur les donneurs de leçons de choses.

  1. Échanges de politesses 🤗
  • Ahmed Cheniki (journaliste et +) : "Bonjour, pourrais-je savoir à qui ai-je l'honneur ? Salutations." On ne fait pas mieux comme sécheresse de ton.
  • Moi, répondant sèchement pour rester dans le parallélisme des formes : " j'ai une page avec un profil assez complet." 😁😁

6. POUR SOLDE DE TOUT COMPTE

« Faites de la pédagogie, si vous en avez les moyens...»

Faire de la pédagogie sur la Palestine pendant que les Palestiniens sont soumis au massacre par l'occupant sioniste, avec la bénédiction de Washington et des structures bruxelloises. Voilà une injonction bizarre qui m'a été adressée ici même et qui me fait conjecturer qu'elle n'est pas très innocente, surtout venant de la part d'une personne très avertie intellectuellement. Qu'y a-t-il encore à dire qui ne l'ai pas déjà été sur le drame de la Palestine depuis 1948 ? Disserter sur les souffrances que vit ce peuple héroïque depuis plus de soixante-dix ans, comme on le ferait pour un sujet de philo ou une explication de texte, est aujourd'hui inutile tant le problème a été retourné dans tous les sens. Faire de la pédagogie, c'est contribuer à vouloir infantiliser les Algériens et jeter un voile sur une réalité connue de toutes et tous.

La personne qui m'a ainsi interpellé l'a fait suite à une courte publication - je suis allergique aux diarrhées verbeuses qu'il affectionne - que je reproduis ci-après :

 

« Du haut de leur immense connerie, certains diront que les bombardements sionistes sont une fiction pour détourner les Algériens du hirak. »

 

Ce monsieur s'est-il senti concerné ? Sa promptitude à réagir me laisse le croire. J'ai eu l'occasion de lire ses longues, très longues tirades. Au bout du compte, ôtez-lui les citations d'auteurs, ses péroraisons, ses copier-coller, comme à d'autres aussi, et bim, bam, boum, ça fait pschitt.

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